La discrimination positive

La discrimination positive existe en France depuis de nombreuses années. On la retrouve dans le domaine de l’emploi, notamment au travers du dispositif mis en place par la loi du 10 juillet 1987, qui impose à l’ensemble des employeurs privés, et puis depuis 2005, aux administrateurs de l’État et aux établissements publics à caractère culturel, technologique ou scientifique, une obligation d’emploi égale à 6 % de l’effectif salarial en faveur des travailleurs reconnus handicapés.

Le thème de la discrimination positive a été un enjeu dans le cadre de l’élection présidentielle de 2007. Les contradictions de positions au sujet de la discrimination positive pour la couleur de peau lancèrent les débats entre politiciens.

En France, la discrimination positive s’applique non seulement aux minorités visibles, mais aussi aux femmes. Les Françaises subissant des différences de traitement notamment dans le monde de l’emploi (salaires, conditions d’avancement, méthodes de recrutements…). Dans le contexte politique aussi, de nouvelles lois ont été votées pour favoriser l’égalité de droit en faveur des femmes. La loi de 2000 sur la parité impose aux partis politiques de proposer 50 % de candidates.

La discrimination positive a eu plusieurs impacts positifs notamment dans les domaines de l’éducation où l’accès par quotas d’inscription de certaine catégorie de population aux Universités et grandes Écoles est désormais monnaie courante.
Cependant, la discrimination positive à aussi des impacts négatifs et stigmatisant pour les catégories de population ciblées… Les quotas d’employés n’empêchent pas la discrimination raciale, sexuelle, culturelle et religieuse, syndicale, médicale, ou homophobe à l’intérieur des entreprises… Il existe toujours des entreprises qui payent leurs employés différemment en fonction soit de leur sexe, soit de la couleur de peau, soit de leur croyance ou appartenance religieuse, politique ou syndicale… Ou qui préfèrent encore payer des amendes plutôt que de recruter des personnes handicapées…

La discrimination positive est finalement accusée d’alimenter la ferveur des communautaristes qui caractérisent les gens en fonction de leur appartenance à une catégorie. Ainsi, pour Joseph Macé-Scarron dans la Tentation communautaire, le piège réside dans le fait de « passer du droit à la différence à des droits différents ».

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Publié :18 mars 2009

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