La maison passive, la maison écologique par excellence

maison écologique

Depuis le Grenelle de l’environnement, un vent d’écologie souffle sur la France entière. En effet, les différents secteurs de l’économie, y compris et surtout ceux qui sont les plus générateurs de gaz à effet de serre, sont en ébullition : les innovations écologiques vont bon train et les solutions écocitoyennes voient le jour un peu partout.

Voiture propre, équipement hydro-économe, maison passive, ou encore textile issu de bambou… Autant de chantiers autour desquels les professionnels sont largement focalisés.

Dans cette formidable effervescence, il serait bon et opportun de rappeler la démarche logique en matière d’écologie. D’ailleurs, avec un peu de recul, on se rend compte qu’il y ait eu un changement radical dans l’approche des professionnels du marketing ces dernières années quant au traitement du développement durable.

Alors qu’il y a quelques temps, on promouvait encore les énergies renouvelables comme solution et remède à tous les maux, petit à petit, l’idée de l’économie d’énergie, en amont de la question de la nature renouvelable de l’énergie consommée, a fait son chemin et a réussi à s’imposer comme idée de base en matière de démarche liée au développement durable.

Dans ce contexte, si on s’intéresse un petit peu au secteur du bâtiment, on se rend compte que les constructeurs classiques n’ont toujours pas emboîté le pas dans une réelle démarche d’économie d’énergie. Alors qu’en France une maison neuve peut consommer sans problème jusqu’à 180 kWh/m²/an, une maison passive en Allemagne va, elle, consommer moins de 15 kWh/m²/an.

L’idée, c’est un peu de « boucher les trous » dans les passoires thermiques actuelles plutôt que de continuer à remplir les passoires avec de l’eau renouvelable. Cette démarche a largement été développée et promue par l’association Négawatt, association qui prône la démarche écologique en trois étapes à réaliser de manière successive, aussi bien en matière de maison écologique qu’en matière d’automobile, d’industrie, etc.

  1. La sobriété : nous devons dans un premier temps commencer à réviser nos habitudes et la manière de consommer, afin de consommer moins d’énergie et de gaspiller moins de ressources, quand bien même ces dernières seraient d’origine renouvelable et biodégradable. Le point clé réside donc dans l’individu et le changement des mentalités. Mais la sobriété, cela implique également de construire des logements plus sobres, qui consomment moins d’énergie, et qui sont plus performants.
  2. L’efficacité : l’idée est là d’améliorer l’efficacité et la productivité et la rentabilité des systèmes de chauffage, et de manière plus générale tous les autres systèmes qui consomment de l’énergie comme l’informatique, afin de consommer toujours moins de ressources pour obtenir plus de résultats.
  3. L’utilisation d’énergies renouvelables pour combler le solde. Ici, on se rend compte que les énergies renouvelables ne sont que le dernier maillon de la chaîne, alors que beaucoup croient qu’il est le seul et unique point sur lequel on peut jouer. À la limite, cette question devient purement anecdotique dans la mesure où le besoin d’énergie a été tellement réduit en amont via la sobriété l’efficacité que l’utilisation d’une énergie même d’origine fossile n’est plus tellement importante.

Appliqué à la maison (en construction et en rénovation de maison), ce raisonnement donne typiquement le résultat des démarches allemandes des dernières années, à savoir la maison passive. Une maison qui consomme très peu d’énergie, saine pour l’environnement comme pour ses habitants, et qui respecte une logique et une cohérence globales. Espérons que les initiatives de ce genre se multiplient en France dans les prochaines années, notamment sous l’effet du Grenelle de l’environnement.

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Publié :21 février 2009

Habitat

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