L’alternance, à suivre…

Le gouvernement s’apprête à annoncer de nouvelles mesures en faveur de l’alternance. Objectif présidentiel affiché : un million d’apprentis par an contre à peine 600 000 actuellement. En attendant, voici nos réponses aux questions que vous vous posez sur ce dispositif d’apprentissage.

Mettre en pratique en entreprise ce que l’on apprend sur les bancs de l’école, voilà le principe de l’alternance. Quelles formations suivre en alternance ?
Tout type de diplôme : du CAP au titre d’ingénieur ou au master. D’ailleurs, le nombre d’apprentis niveau bac +5 est en constante augmentation : 23 000 jeunes ont passé un titre d’ingénieur, un master ou un mastère spécialisé en alternance en 2008-2009. Contre à peine 17 000 jeunes un an plus tôt. Vous pouvez également vous lancer dans l’obtention d’un titre, d’un certificat de qualification professionnel (CQP) ou d’une qualification reconnue par votre branche professionnelle. Quel type de contrat ?
Deux dispositifs cohabitent. Le contrat d’apprentissage s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, aux plus de 26 ans ayant un projet de création d’entreprise et aux personnes handicapées et permet de reprendre ses etudes tout en travaillant. Il s’agit d’un CDD de 1 à 3 ans dans le secteur privé ou la fonction publique. Le contrat de professionnalisation vise les jeunes de 16 à 25 ans mais aussi les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans et les bénéficiaires de minima sociaux (RSA, ASS, AAH) ou d’un contrat aidé, souhaitant compléter ou réorienter leur formation initiale. Il s’agit de CDI ou d’un CDD de 6 à 12 mois. Quel est mon statut ?
Vous êtes salarié de l’entreprise vous pouvez donc prétendre à un pret étudiant car il n’est toujours facile de faire un crédit quand on est jeune. A ce titre, vous avez les mêmes droits et devoirs que les autres collaborateurs. Vous devez respecter l e s mêmes horaires de travail, le règlement intérieur, produire un travail de qualité… En échange de quoi, vous bénéficiez d’un salaire mais aussi de congés payés. Attention, exit les vacances scolaires automatiques. Quel rythme d’alternance ?
Tout dépend des pratiques de l’établissement retenu. Cela peut être deux jours à l’école, trois en entreprise. Ou bien une semaine sur deux. A chaque fois, vous devrez vous accoutumer au nouvel environnement de travail. Une vraie gymnastique intellectuelle. Suis-je encadré ?
Dans l’entreprise, vous êtes accompagné par un tuteur ou un maître d’apprentissage chargé de vous fixer des missions, de vous guider, mais aussi de faire le lien avec votre référent école. Qui prend en charge le coût de la formation ?
L’école, l’entreprise et l’Etat mettent la main au portefeuille pour les formations en alternance. Suis-je payé ?
Oui, vous percevez un salaire et pouvez avoir droit à un pret etudes. Un apprenti perçoit entre 25 à 78 % du smic selon son âge et son avancée dans la formation. En contrat de professionnalisation, on perçoit entre 55 % et le smic complet selon l’âge et le niveau de qualification initiale à l’entrée dans le dispositif. Suis-je imposable ?
Oui pour les revenus issus du contrat de professionnalisation. En apprentissage, vous ne payez l’impôt sur le revenu que sur les sommes excédant un smic annuel (soit supérieures à 16 380 euros). Suis-je automatiquement embauché à l’issue du contrat ?
Eh bien non, ce n’est pas automatique car à l’issue de cette période d’alternance, tous les employeurs n’ont pas nécessairement de poste à pourvoir. Toutefois, ce dispositif, comme les stages longs, reste un levier de pré-recrutement efficace.

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Publié :2 mars 2011

Professionnels

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